Agents en situation de handicap au ministère en charge de l'agriculture

Une démarche d’égalité et d’inclusion qui donne la primeur aux compétences

Changer notre regard et permettre aux travailleurs en situation de handicap de s’épanouir professionnellement font partie des enjeux pour lesquels le ministère en charge de l’agriculture se mobilise dans le cadre notamment de son Plan Handi-Cap et inclusion 2023-2025.

Quels sont vos droits et comment les mobiliser ?

L’obligation d’emploi prévue à l’article L.5212-2 du Code du travail implique que tout employeur occupant au moins 20 salariés ou agents doit employer des personnes en situation de handicap dans une proportion de 6 % de son effectif.

Cette obligation est contrôlée par le Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) auprès duquel les administrations doivent déclarer chaque année, au plus tard le 30 avril, leur taux d’emploi de personnes handicapées.

  • Des modalités de recrutements spécifiques : possibilité d’aménagement des épreuves des examens et concours, recrutement par voie contractuelle spécifique donnant lieu à titularisation (article L 352-4 du Code général de la fonction publique), dispositif expérimental de détachement pour promotion sur un corps ou cadre supérieurs (mise en œuvre prévue pour 2024 au MASA), dispositif expérimental de recrutement par titularisation directe d’un apprenti en fin de formation.
  • L’aménagement du poste de travail : solutions de compensation permettant d’assurer ses missions professionnelles dans de bonnes conditions, par la mobilisation d’aides techniques, matérielles ou humaines. Cet aménagement doit être prescrit par le médecin du travail[1] qui détermine la nature de l’aménagement nécessaire, dans une logique de compensation de la situation de handicap au travail.
  • Formations spécifiques au handicap : sur avis du médecin du travail, possibilité de bénéficier de formations spécifiques destinées à l’apprentissage de techniques complémentaires (apprentissage de la langue des signes, du braille, etc.), ou bien encore de formations à l’utilisation de matériels et de logiciels adaptés.
  • Les aménagements d’horaires : pour faciliter l’exercice professionnel ou le maintien dans l’emploi, ils sont prescrits par le médecin du travail en tenant compte des nécessités de fonctionnement du service, en lien avec le responsable hiérarchique.
  • Le temps partiel : sous réserve de répondre aux conditions prévues, l’agent qui en fait la demande en bénéficie de plein droit après avis du médecin du travail. Le niveau de rémunération est proportionnel à la quotité de travail accompli.
  • Le suivi médical : à la demande de l’agent, ce dernier peut bénéficier d’une visite médicale par an. La fréquence de ces visites peut être revue à la hausse, sur proposition du médecin du travail.
  • La priorité de mutation : sous réserve des nécessités de fonctionnement du service.
  • Le départ en retraite anticipée : cette mesure concerne le fonctionnaire en situation de handicap atteint d’un taux d’incapacité de 50%, justifiant d’une durée d’assurance validée et d’une durée d’assurance cotisée minimum.
  • La portabilité des équipements : cette disposition contribue à l’adaptation du poste de travail de l’agent en situation de handicap, lors d’une mobilité professionnelle interne ou externe (excepté si le coût à supporter sur le nouveau poste de travail est supérieur à celui qui résulterait de l’adaptation).
  • Le télétravail médical : il s’agit de modalités dérogatoires à la règle des deux jours de présence sur site, à la demande de l’agent dont l’état de santé ou le handicap le justifient, et après avis du médecin du travail.

Il existe plusieurs catégories de bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE) qui permettent d’être reconnu comme travailleur en situation de handicap :

  • La personne disposant d’une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) attribuée par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) ;
  • Les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ayant entraîné une incapacité permanente au moins égale à 10 % et titulaires d’une rente ;
  • Les titulaires d’une pension d’invalidité avec une invalidité supérieure à 66 % ;
  • Les titulaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ;
  • Les titulaires de la carte mobilité inclusion (CMI) portant la mention « invalidité » ;
  • Les titulaires d’une allocation temporaire d’invalidité (ATI) ;
  • Les agents qui ont été reclassés ou qui bénéficient d’une Période préparatoire au reclassement (PPR).

Se déclarer comme bénéficiaire de l’obligation d’emploi relève avant tout d’une démarche personnelle et volontaire de l’agent. Cette déclaration s’effectue auprès du gestionnaire RH de proximité en lui adressant une copie de la pièce justificative de reconnaissance administrative du handicap, pour actualisation de votre profil dans le SI RenoiRH.

Il est fortement recommandé à l’agent de déposer la demande de renouvellement de la RQTH auprès de la MDPH 6 à 8 mois avant la date de fin de droits.

Point d’attention : pour les nouveaux arrivants ayant la qualité de Bénéficiaires de l’Obligation d’Emploi, cette information doit être communiquée au gestionnaire RH qui actualisera les données dans RenoiRH.

Le gestionnaire RH de proximité est l’interlocuteur privilégié pour appuyer les agents dans ses démarches de déclaration de la situation de handicap. Pour l’enseignement privé, cette fonction est assurée par le gestionnaire de corps (SRH BE2FR).

MASA

78 rue de Varenne, 75349 Paris 07 SP

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