Encourager la mobilité :

Innover en période d'instabilité

Depuis la loi du 5 septembre 2018, les référents mobilité sont désignés par leur hiérarchie pour encourager la mobilité nationale et internationale des apprentis. Leur mission et leur place sont déclarées (voir à ce sujet l’offre de formation dite socle "Référent mobilité : ses missions et sa place en lien avec les exigences de QualiFormAgri").

Depuis le début de la crise sanitaire, les projets de mobilité ont été interrompus, bloqués, reportés ; d’autres ont été transformés, en exploitant au maximum les potentialités de la formation à distance.

Des référents mobilité ont constaté qu’il devenait plus facile d’inverser l’ingénierie des actions de mobilité. Les équipes pédagogiques ont décidé de modifier les modalités de formation pour préserver toute situation de communication et d’échanges à distance entre les apprenti(e)s et des interlocuteurs nationaux ou internationaux. Dans cette configuration, les apprentis sont informés que la mobilité dans la région ou le pays d’accueil se concrétise lorsque tous les aléas sont levés. Ainsi les actions de mobilité ne sont plus soumises à la logique stressante et coûteuse du "tout" ou "rien".

Le partage d’expériences à ce sujet fera évoluer les pratiques des référents mobilité. Nous incitons les référents mobilité et leur hiérarchie à déposer leurs témoignages sur le site Pollen (https://pollen.chlorofil.fr/). Un accompagnement des centres est prévu pour faciliter la formalisation.

Notre intention est de pouvoir mettre en ligne ces témoignages en préparation du regroupement à distance du 5 octobre 2021 consacré à "La valorisation de l'expérience d'encouragement à la mobilité auprès des branches professionnelles".  Cette valorisation est à ce jour insuffisante, voire inexistante sur le site Pollen. A cette date, des professionnels feront écho à notre effort de sensibilisation des référents mobilité sur la nécessité de communiquer.

Un deuxième vecteur d’innovation réside dans le fait de dénouer une injonction paradoxale faite aux organismes de formation : encourager les voyages en France et dans le monde tout en menant des actions de formation respectueuses de l’environnement. Comment conserver la cohérence d’ensemble de la formation, avec des initiatives vertueuses d’un point de vue écologique, agro-écologique et d’autres ne prenant pas en compte ce paramètre ?

Les moyens sont multiples, encore faut-il prendre le temps de dénouer le paradoxe. C’est ce que nous ferons le 21 septembre, lors du regroupement à distance autour de la thématique :"Transition écologique et mobilité : une utopie ?"

Valérie Huré

Institut Agro Dijon

Mél : valerie.hure(at)agrosupdijon.fr

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